Les fibromes utérins
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Les fibromes utérins (également nommés léiomyomes ou myomes de l’utérus) sont des tumeurs bénignes qui apparaissent dans le muscle utérin. Le nombre, la taille, et la localisation des fibromes peuvent varier considérablement d’une femme à l’autre. Par exemple, ils peuvent se développer dans la paroi utérine, à la surface de l’utérus ou dans la cavité utérine.
Si vous êtes atteinte d’un fibrome utérin, vous n’êtes pas seule. Une femme sur trois âgée de 30 à 50 ans en France est atteinte d’un fibrome utérin. La maladie entraîne 47 690 séjours hospitaliers par an, d’une durée médiane de 4 jours par séjour, dont presque 75% pour la réalisation d’une chirurgie (hystérectomie totale ou subtotale, myomectomie).
Les raisons qui favorisent l’apparition d’un fibrome utérin sont inconnues. Pourtant, parmi des facteurs de risque connus, on retient l'âge (la maladie concerne principalement les femmes entre 30 et 50 ans), l’origine ethnique (des femmes originaires d’Afrique sub-saharienne ou des Caraïbes sont davantage sujettes aux fibromes utérins avec un âge de survenue plus jeune et des formes plus sévères), le surpoids, l’hypertension, et la nulliparité. Le développement des fibromes est également influencé par les oestrogènes (hormones produites par les ovaires), ce qui fait que les fibromes régressent souvent après la ménopause, quand le niveau des oestrogènes devient plus faible.
Les fibromes utérins peuvent passer inaperçus car souvent asymptomatiques. En cas de symptômes, il s’agit très souvent de règles plus abondantes, qui se rapprochent progressivement, durent plus longtemps, avec présence de caillots de sang, des saignements entre les règles, des envies fréquentes d’uriner par mécanisme de compression sur la vessie, d’une constipation, d’une sensation de poids dans le bassin, ou de douleurs pendant les rapports sexuels. À long terme, les fibromes non traités peuvent entraîner une infertilité. Les fibromes sont également un facteur de risque de fausse couche spontanée et d’un accouchement prématuré ou de fausse couche tardive pendant la grossesse.
Un examen gynécologique, une échographie pelvienne et parfois une hystéroscopie sont nécessaires pour poser le diagnostic. Actuellement, il n’y existe aucun traitement permanent des fibromes utérins. Cependant, un traitement symptomatique peut être prescrit, notamment des médicaments progestatifs (dérivés de la progestérone), des médicaments analogues de la GnRH (Gonadotropin-Releasing Hormone), des antifibrinolytiques ou des antidouleurs. Certains de ces médicaments peuvent avoir des effets secondaires importants (troubles de l’humeur, prise de poids, maux de tête...). Les études sur une longue période avec de nombreuses patientes sont nécessaires afin d’identifier davantage de molécules efficaces pour les femmes atteintes de fibromes utérins.
Pour des patientes ayant des symptômes importants (hémorragies, douleurs invalidantes, infertilité, fibromes volumineux), une intervention chirurgicale ou une embolisation des artères utérines peut être proposée.
Selon les besoins de la patiente, le chirurgien peut intervenir par une myomectomie (retirer les fibromes tout en conservant l’utérus, ce qui engendre un risque de réapparition des fibromes à nouveau après l'opération), ou une hystérectomie (retirer l’utérus). L’embolisation des artères utérines peut également être proposée, L’embolisation, quant à elle, consiste à bloquer la vascularisation des fibromes par l’injection de microparticules dans les artères utérines. Cette intervention engendre un faible risque d'infertilité.